L'ENTRETIEN DE MON POÊLE A GRANULES
Dernière mise à jour : 11 mai 2022
L’entretien d’un poêle à granulés en 1 coup d’œil
Un mauvais entretien du poêle peut entraîner une diminution de son rendement (encrassement de l’échangeur de chaleur), une mauvaise combustion (noircissement de la vitre) ou encore une obstruction du creuset (accumulation de cendres). Voici une vue d’ensemble de l’entretien à effectuer après la rénovation de votre habitat.

L’entretien régulier d’un poêle à granulés
Creuset (tous les jours) : Une accumulation de cendres au niveau du creuset peut boucher les orifices qui amènent l’air de combustion. Le mauvais nettoyage du creuset est donc la principale cause d’un allumage raté. Pour le nettoyer, il suffit d’extraire le brasero de son logement et d’aspirer les cendres. Il faut obligatoirement un aspirateur adapté muni d’un filtre spécial HEPA au risque de mettre hors d’usage votre aspirateur traditionnel. Les cendres doivent impérativement être froides (risque d’incendie).
Dans le cas où le granulé forme du mâchefer, une croûte de cendres très compacte, un nettoyage avant chaque utilisation est obligatoire (trous d’air complètement bouchés sinon).
Les cendres ont parfois tendance à s’incruster dans le creuset. Elles peuvent être enlevées manuellement à l’aide d’une brosse métallique. On peut aussi utiliser une brosse métallique ronde montée sur une perceuse en petite vitesse.
Avant de repositionner le brasero, on aspire également la cavité située en dessous. Le creuset devra impérativement être remis à plat sur son support de façon à ce que la bougie d’allumage soit bien en face du trou. Dans le cas contraire, une partie de la chaleur produite par la bougie se dissipe ailleurs et l’allumage des granulés ne peut pas se faire. Sur certains modèles, des encoches favorisent le repositionnement du creuset.
Vitre (tous les 2 jours) : La vitre se nettoie toujours à froid pour éviter d’éventuelles fissures. Il n’est normalement pas utile de recourir à un produit d’entretien spécifique. Dans ce cas, il convient de vaporiser le produit sur le chiffon et pas directement sur la vitre. La plupart du temps, un simple chiffon doux et humide suffit. Des éponges « spéciales » avec un revêtement en acier existent mais la plus-value est mitigée (très faible durée de vie dans notre cas avant le décollement du revêtement). L’ouverture du poêle est aussi l’occasion d’aspirer les cendres dans la poche de la porte.
Vider le cendrier (toutes les semaines) : Le tiroir à cendres doit être extrait en prenant soin de ne pas abîmer le joint de la porte. Les cendres peuvent être aspirées ou idéalement servir de compost. Le compartiment du cendrier au niveau du poêle doit également être aspiré.
Chambre de combustion (toutes les semaines) : Les résidus de combustion s’accrochent aux parois du foyer. Pour les déloger, on peut soit utiliser directement un aspirateur muni d’une brosse à poils souples, soit se servir d’un pinceau et aspirer les cendres dans un second temps.
Ecran et revêtements (tous les 15 jours) : L’écran et les parements métalliques extérieurs se nettoient simplement avec un chiffon doux type microfibre qui peut être légèrement humide. Aucun produit abrasif ne doit être utilisé au risque de décolorer l’acier de façon irréversible.
Dans le cas de parements en céramique, il est impératif qu’ils soient bien froids, le choc thermique avec une eau froide pourrait les fendiller. Pour les tâches incrustées dans la céramique, il existe des détergents doux spéciaux.
On profite de cet entretien extérieur pour dépoussiérer les grilles de ventilation.
Sciure dans le réservoir à granulés (tous les mois) : Les poussières de bois générées par les granulés doivent être aspirées. Pour y accéder, on dévisse la grille de sécurité. Une autre solution consiste simplement à ne pas verser cette sciure dans le réservoir. Un internaute partage avec nous sa solution. Il utilise un seau spécial muni d’un tamis où les poussières tombent dans un double fond.
Contrôle du T tampon (tous les mois) : Le T tampon situé à l’arrière du poêle permet de collecter les cendres en bas du tubage. S’il se remplit trop vite, cela signifie qu’un ramonage du conduit est nécessaire.
L’entretien intermédiaire (500 kg)
Echangeur de chaleur : Les résidus de combustion s’accumulent au niveau des échangeurs de chaleur ce qui diminue son rendement. Il faut donc brosser ces échangeurs pour les « dépoussiérer ». La plupart du temps, un goupillon spécifique est fourni lors de l’achat du poêle pour cette opération. L’accès aux corps de chauffe diffère selon les appareils mais est toujours précisé dans la notice de l’appareil. Dans cet exemple, il faut retirer la plaque foyère et brosser la partie située derrière.
Sur certains produits, les choses sont plus simples : accès direct par un orifice (goupillon flexible) ou « racloir » à tirer depuis l’extérieur.
Collecteur des fumées : Le collecteur des fumées se situent en partie basse du poêle sous la chambre de combustion. Il est nécessaire d’évacuer ces cendres de façon à ce qu’elles ne se retrouvent pas plus tard dans le conduit de fumée. Pour accéder à ce collecteur, il suffit de retirer les 4 vis qui maintiennent la trappe (clé hexagonale requise).
Il faut parfois ôter un déflecteur pour accéder à la totalité du volume. Attention de ne pas abîmer le joint lors de cette étape.
L’entretien annuel (par un professionnel)
Tous les ans ou toutes les 2 000 heures de fonctionnement, un entretien en profondeur par un technicien est nécessaire. Cette opération peut demander une intervention logicielle (remise à zéro des heures de fonctionnement) et se fait généralement en même temps que le ramonage (voir point suivant). Voici les opérations extraordinaires effectuées par le technicien qui devrait prendre au moins 1 heure. N’hésitez pas à demander combien de temps prend cette opération pour vous faire une idée de la qualité de la démarche du professionnel.
Nettoyage de l’extracteur des fumées : Le moteur d’extraction des fumées se présente sous la forme d’un « escargot » et doit être nettoyé en profondeur. Son accès se fait généralement en enlevant les parements latéraux. Il faut ensuite retirer les 4 vis pour l’ouvrir en deux. Les cendres sont aspirées et le joint contrôlé.
Nettoyage du ventilateur tangentiel : Ce ventilateur assure la propulsion de l’air chaud dans la maison (dans le cas d’un poêle ventilé). Il arrive que des dépôts de poussières ou de cendres se logent sur ses pales. Cela peut provoquer un déséquilibre et être une source de bruit. Un entretien au pinceau au niveau des ailettes suffit.
Contrôle de l’état général : Les joints doivent être vérifiés, ils se remplacent environ tous les deux ans. De même, une inspection visuelle des fils électriques et des tubes du pressostat à l’intérieur du poêle est requise. À l’extérieur, on contrôle que l’arrivée d’air ne soit pas obstruée et que le câble d’alimentation soit en bon état. Idéalement, la fin de l’entretien se conclut par une mise en route fonctionnelle du poêle à granulés.
Nettoyage approfondi : Du creuset, de la chambre de combustion, du corps de chauffe, de la bougie d’allumage et de son fourreau.
En fin de saison : Laissez fonctionner l’appareil jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de granulés dans la trémie, débranchez le poêle et ôtez les piles de la télécommande si nécessaire.
Le ramonage d’un poêle à granulés
Au cours du fonctionnement, de la suie se fixe sur les parois du conduit ou du tubage. Le ramonage évite la corrosion, il garantit la bonne performance de l’appareil (l’accumulation de cendres réduit le diamètre et donc le tirage) et prévient des risques d’incendie (goudron trop épais qui s’enflamme).
Le ramonage se fait en retirant le T tampon. Il ne faut pas utiliser de balai métallique au risque d’abîmer le revêtement du conduit. Les nettoyants chimiques corrosifs sont aussi à prescrire.
Le ramoneur délivre ensuite un certificat. L’opération peut être effectuée par un particulier mais il faut contacter au cas par cas l’assurance pour savoir si cela ne pose pas de problème (demander une trace écrite). D’un point de vue légal, les conditions de ramonage sont définies au niveau départemental par le Règlement Sanitaire Départemental. Voilà ce que précise ce document pour Paris mais la formulation est en général strictement identique pour les autres départements :
"Les conduits de fumée habituellement en fonctionnement et desservant des locaux d'habitation et des locaux professionnels annexes doivent être ramonés deux fois par an, dont une fois pendant la période d'utilisation. Ces opérations sont effectuées à l'initiative de l'utilisateur […]. Elles doivent être effectuées par une entreprise qualifiée à cet effet […]. Celle-ci devra remettre un certificat à l'intéressé. ». Voir l’article 31-6 Entretien, nettoyage et ramonage des conduits de fumée.
Toutefois, les notices des poêles à granulés précisent souvent un ramonage « au moins une fois par an ».